Si vous pensez qu’il s’agit de la Grèce, vous risquez d’être déçu : car le boulet, c’est nous, en réalité. Je l’ai compris il y a deux semaines, en participant à un meeting en Camargue. J’y ai assisté à l’allocution d’un industriel anglais qui brossait un portrait peu flatteur de la France. J’ai été consterné en relevant que nous sommes aujourd’hui identifiés comme étant le boulet de l’Europe. Le pays, disait cet industriel, dispose d’avantages indubitables : il a pour lui ses industries compétitives, son taux de natalité, sa force de travail hautement réputée. Mais il n’empêche qu’à l’international, la France est vue comme mourante. Evidemment, cette difficulté a démarré vers les années 1970, mais notre pays s’enfonce depuis deux ans. Il suffit d’étudier les indices d’un peu plus près pour le mettre en évidence. Si l’élection de la gauche au gouvernement avait suscité certains espoirs, nous regardons aujourd’hui les décisisions du gouvernement comme s’il s’agissait de poissons morts. A l’extérieur de nos frontières, cependant, le regard porté sur la France est encore plus dur. La mesure centrale de Hollande joue un rôle là-dedans: la taxe à 75% sur les salaires les plus élevés était de nature à marquer les esprits. Et peu importe que cette taxe ait, au final, été annulée au terme des 2 années (comme il était prévu), elle subsiste à l’étranger, fortement incrustée dans l’esprit des gens. Voilà le stigmate qu’a laissé François Hollande dans les mémoires, voilà ce qu’il lèguera au pays. J’ai parlé avec d’autres participants provenant d’Allemagne et d’Europe de l’Est et j’ai pu observer que tous assimilaient notre pays à cette taxe. On peut dire qu’elle a été un terrible message pour les investisseurs à l’étranger. Si elle a servi d’atout à Hollande pour être élu, elle a contribué à repousser l’issue des actuels problèmes économiques. En guise de plaisanterie, l’industriel a précisé lors de son intervention que même les communistes ne seraient pas allés jusqu’à cette extrémité ! Et vous savez quoi ? La salle a ri aux éclats. Je peux vous assurer que c’est un moment à vivre dont je me serais bien passé : je ne savais plus où me mettre. Ce meeting m’a rendu morose. Le gouvernement actuel peut bien tout faire pour distribuer nos produits à l’étranger (comme les Rafale en Inde, par exemple), il reste qu’il a tué l’économie française simplement pour se faire élire. La France est un boulet… dirigé par des boulets, évidemment. En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste réputé de ce séminaire entreprise en Camargue.